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                                      C'est l'histoire d'un Canard qui découvre un jour que la Mort le suit. Est ce son tour de mourir? Quel accident, quelle maladie va-t-elle lui causer ? La Mort, squelettique mais amicale, lui répond simplement "c'est la vie qui se charge de tout ce qui peut vous arriver, les accidents, les rhumes  et tout le reste..." Une drôle d'amitié naît alors entre la Mort et le Canard. Jurate Trimakaite a choisi de porter à la scène cet album jeunesse, qui répond tout en finesse aux questions que les enfants peuvent se poser sur la mort. Les enfants suivent cette histoire au travers du parcours d'une maman qui raconte ce conte à son fils. A chaque étape de l'histoire, l'enfant grandit, et la maman rapetisse : une autre métaphore de la vie qui passe, et du cycle qu'elle forme avec la mort. 

                                                               Le dispositif est celui du théâtre noir : les personnages sont vus comme au travers d'une fenêtre, et les manipulateurs sont invisibles. Le cadre de cette fenêtre permet de jouer avec les proportions des personnages : on les voit souvent l'un d'entre seulement en partie (des jambes, un bras...). La mère et son fils vont changer de taille, et leurs corps vont servir d'aire de jeu au canard et à la mort : les personnages du conte naissent de la robe de la maman puis évoluent sur les corps comme dans un paysage : les cheveux deviennent un lac, les jambes une forêt... j'ai pu développer dans ce travail une thématique qui m'est chère, celle du corps-paysage : comme si les histoire naissaient en nous, et nous habitaient.