Dans un bureau, deux nouvelles collègues se rencontrent. L'amitié va vite tourner au cauchemar pour l'une d'elles, car l'autre est bien décidée non seulement à prendre sa place, mais à l'effacer complètement. Les personnages, inspirés par le travail surréaliste du réalisateur Jan Svankmejer, ou du peintre lituanien Stasys Eidrigevicius, ont à la place du visage des objets qui vont permettre de raconter leurs états émotionnels. Au  cours  des  différentes  séquences  du  spectacle,  les personnages se mettent en scène avec ces maques. Leurs visages sont ainsi protégés, leur images sont contrôlées : une apparence sociale se met en place. Les masques ne sont pas des objets figés, ils sont mobiles, et articulés. L'envie de ce spectacle est d'articuler les idées, la dramaturgie, à partir de l'expressivité des objets manipulés plus que par la parole.

                                                                Le décor est composé de très peu d'éléments puisque le but premier est de centrer toute l'attention sur les visages. Pour autant, il ne se fait pas discret puisque tout, fond, mobilier, costumes, est rouge. Je voulais créer un univers monochrome, très graphique, qui permettrait de s'éloigner du réalisme apporté par les objets des masques, tout en les faisant ressortir par contraste. 

Le travail sur les masques a été un vrai défi.  Il s'est agit dans un premier temps de choisir, avec Jurate, des objets qui, appartenant à l'univers du bureau, deviendraient des métaphores des états intérieurs de chaque personnage, et qui pourraient évoluer pour faire avancer l'intrigue, puisque tout se fait sans paroles.