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de Rebekka Kricheldorf, mise en scène Pierre Cuq

 création : Théâtre 13, Paris, juin 2019

spectacle lauréat 2019 du Prix Théâtre 13 / Jeunes metteurs en scène

crédit photo :  Olivier Allard ou Cerise Guyon

                                     Adaptation décapante des "Trois Sœurs" de Tchekhov, "Villa Dolorosa" transpose, non sans impertinence, le mal de vivre de ces personnages dans une société où le cynisme a tout emporté et où l’Histoire n’a plus de sens. Pris dans une trame de vie stéréotypée, incapable pourtant de s’en extraire, les personnages stagnent dans un monde où parler remplace tout bonnement la vie.

 

                                                               La maison où vivent Irina, Macha, Olga et Andreï est bien plus qu'une simple habitation. Le titre n'y trompe pas : Villa Dolorosa. C 'est elle le personnage principal de l'histoire.

Nous sommes face à des personnages qui ne semblent pas savoir qui ils sont, ou ce qu'ils veulent devenir, mais à qui il reste une certitude : leur passé, leur histoire familiale est glorieuse. La maison est là sans cesse pour leur rappeler, elle est la seule chose tangible, certaine, de leur existence.

La maison porte donc la lutte des personnages face à leur histoire familiale : de la nostalgie à un certain cynisme, voire un rejet. Pourtant aucun d'entre eux n'arrive à s'en détacher et à vivre sa propre vie : la maison agit sur eux comme un aimant.

Les personnages ne parviennent pas à prendre en main leur existence, et la villa porte les traces de ces échecs : ils ne peuvent transformer la maison tout comme ils ne peuvent se transformer eux-mêmes. Tout est donc laissé en l'état, dans une sorte d'attente : les objets sont là depuis longtemps, inadaptés, usés, encombrants. Le confort d'une maison cossue n'est plus qu'un lointain souvenir.

L'utilisation même de l'espace est inapproprié : il ne reste que des chaises, repoussées contre le mur comme si on allait se mettre à danser... La pièce est trop grande pour ces personnages en quête d'intimité.

En écho à cette sensation de personnages qui ont pris racine en un lieu, nous traiterons le délabrement par une image poétique : la végétation a envahi la maison. Le laisser-aller est tel que la nature semble avoir repris ces droits dans le salon. Ces plantes qui poussent où bon leur semble sont également autant de projections possibles du jardin dont il est souvent question : l’intérieur et l’extérieur se confondent.

L'arrivée de Janine viendra bouleverser cet état : scène après scène, elle revient mettre de l'ordre dans la maison. Ces actes en principe bienveillants, dont le but est de rendre la maison vivable, praticable, rendent la vie impossible aux frères et sœurs : ils ont calqué leur mode de vie, leur façon d'habiter, sur ce que la maison semblait attendre d'eux. La transformation active du lieu leur apparaît donc comme une agression.

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texte Rebekka Kricheldorf 

traduction Leyla-Claire Rabih & Franck Weigand

mise en scène Pierre Cuq

 

avec

Pauline Belle

Cantor Bourdeaux

Olivia Chatain

en alternance avec Pauline Tricot

 Sophie Engel

Grégoire Lagrange

Aure Rodenbour

scénographie Cerise Guyon

lumière François Leneveu

costumes Gwladys Duthil

son Julien Lafosse

production Compagnie les Grandes Marées

soutiens le Carreau du Temple, la Ménagerie de Verre,

le Théâtre Paris-Villette, le Jeune Théâtre National.

 

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